Dans un monde parfait...
Récemment, j'ai lu l'anthologie Cheaper than Therapy, éditée par l'excellente Annie Modesitt. J'ai beaucoup aimé cette collection d'essais, où tous les auteurs décrivent comment le travail du fil a apporté des bien-faits dans leur vie.
Annie Modesitt a elle-même écrit deux essais dans le livre, dont un, Backtracking, parle de l'expérience de défaire le travail déjà effectué. Je crois que l'on peut tous s'y reconnaître.
Annie reconnaît qu'elle apprend énormement en defaisant ses mailles une par une et qu'elle a appris à mieux aimer ce passage obligé - mais tout au long de l'essai, je sens sa réticence. Et elle écrit "Dans un monde parfait, il n'y aurait jamais besoin de défaire" (ma traduction).
Je ne suis pas si sûre.
Pour moi, ce serait un monde bien triste, où tout le monde ferait exactement ce qu'il faut, dès la première tentative. Un monde figé, morne, où il n'y a jamais rien à apprendre, car on sait déjà tout. Un monde parfait, peut-être - mais très inhumain
Illustration: Un prototype - très imparfait, mais bourré d'apprentissages.